Retour d’expérience : J’ai été réceptionniste dans un hôtel 4 étoiles en Corée du Sud

En 2024, j’ai eu la chance et l’opportunité de travailler dans un hôtel 4 étoiles renommé de Séoul, en tant que réceptionniste (Front Desk) au service EMS (livraison).


J’aidais tout simplement la clientèle à préparer ses colis et à les envoyer à l’étranger.


De l'accueil et l’accompagnement de la clientèle à la préparation et expédition des colis, je m’occupais de tout de A à Z en parfaite autonomie. Je vous partage à travers cet article mon retour d’expérience et mes conseils pour trouver un travail en tant que réceptionniste d’hôtel en Corée du Sud.


Au moment où j’écris cet article (janvier 2025), j’ai changé de travail, mais il est fort possible que je retourne travailler dans cet hôtel à temps partiel au cours de l’année, alors je ne vais pas trop vous en dire sur l’identité de l’hôtel en question.

Pourquoi ce travail ?

Pour ceux qui connaissent pas mon parcours, j’ai par le passé travaillé dans un hôtel à Séoul en tant que Front Desk Manager, et aussi dans une guesthouse au Japon notamment.


2024 a été une année avec beaucoup de remise en question pour moi, et je voulais tout simplement me “relancer” avec un travail que je connais et que j’aime.


C’était aussi une manière pour moi de rester en lien avec le “voyage”, de rencontrer du monde et de pratiquer des langues étrangères (nous allons en parler plus en détail après).


Bref, j’ai toujours aimé travailler dans l’hôtellerie et je suis tombé sur cette opportunité sur un site d’annonces.


L’hôtel recherchait un réceptionniste qui parle anglais, coréen et… japonais ! Cela tombait bien, vu que je cochais plus ou moins les cases !


De plus, vu qu’il s’agissait d’un poste pour le service EMS (Express Mail Service), cela m'intéressait encore plus, ayant un pied là-dedans grâce à une de mes activités sur internet où je préparais et envoyais des colis lorsque je vivais en France.


Mais concernant la langue japonaise… Cela faisait depuis 2019 que je n’étais pas allé au Japon et que je ne la pratiquais plus ! Mais je me suis dit que si je m’y remettais, le vocabulaire reviendrait assez vite !



L’entretien et la sélection

Lors de l’entretien d’embauche, j’avais de toute façon signalé au recruteur que mon japonais risquait de ne pas être terrible au début.


L'entretien a duré une trentaine de minutes, et j’ai été pris directement. Ce que voulait savoir l’entreprise était :


  • Si je maîtrisais suffisamment le coréen (l’entretien s’est passé 100 % en coréen)
  • Si j’étais capable de travailler seul
  • Si j’avais de l’expérience dans la gestion de la clientèle et l'hôtellerie
  • Si j’étais bien présentable pour l'hôtel et face aux clients.


Voilà en gros. Comme j’en ai parlé dans cet article dédié, les entretiens d’embauche en Corée du Sud n’ont rien de différent par rapport aux autres pays, si ce n’est la langue.

Une journée type de réceptionniste EMS

Hormis la première semaine où mon manager était à mes côtés pour m’expliquer le travail et la gestion des imprévus, je travaillais seul.


Du coup, je commençais tout simplement par ouvrir le “stand” (l’hôtel est gigantesque, avec différents services, et même un 편의점, une supérette ouverte 24h/24).


Je mettais en place les formulaires, préparais en avance les cartons que l’on vendait en option, gérais la trésorerie, etc. Bref, j’ouvrais la boutique !


Lorsqu’un client arrivait, je commençais par lui demander sa nationalité, les tarifs variant selon les pays de destination.


Ensuite commençait l’accompagnement dans la préparation des documents et des colis, tout en vérifiant les dimensions du colis et son poids, car les prix pouvaient augmenter selon les cas.


Une fois le colis prêt et l’argent encaissé, je stockais les colis pour les donner au livreur en fin de journée.


Cela semble simple comme ça, sauf que 90 % de la clientèle était japonaise, et 80 % d’entre eux ne parlaient pas anglais.


Il fallait donc communiquer uniquement en japonais et leur fournir les documents écrits en japonais.


Cela était compliqué les 10 premiers jours pour moi. Je n’avais pas trop perdu en compréhension orale, mais les mots ne sortaient pas de ma bouche.


La solution : j’ai écrit dans un carnet toutes les phrases clés en japonais qui ressortaient le plus souvent lors des discussions.


Même si les échanges n’étaient pas “fluides” au début, les Japonais comprenaient tout. Par la suite, je n’avais presque plus besoin de noter les phrases.


Concernant ma tenue professionelle, je n'avais pas à porter le costard comme mes autres collègues, car je devais soulever et déplacer des cartons. Cependant je portais une chemise ou un pull couleur uni + pantalon, pour rester "dans le cadre".

Parler japonais au travail en Corée du Sud, est-ce difficile ?

Hormis mes premiers jours où j’étais hésitant et en manque de confiance, cela s’est très bien passé !


J’ai eu la bonne stratégie de me concentrer sur tout le vocabulaire utilisé dans les échanges avec la clientèle.


Si le japonais commençait à sortir du “cadre” dans notre discussion, j'avais parfois du mal selon le sujet, mais c’était au final assez rare.


Les clients japonais sont très gentils. De plus, voir un occidental en Corée du Sud leur parler en japonais, ça leur fait plaisir !


J’ai eu droit à recevoir pas mal de cadeaux de remerciement, des friandises japonaises et même des pourboires!


Parfois des sommes importantes, ce qui fait toujours plaisir. Tant que vous prenez plaisir à discuter en japonais et que vous faites des efforts, la clientèle japonaise vous en sera très reconnaissante !


De plus, le cadre professionnel est le moyen le plus rapide (mais pas simple) pour progresser dans une langue, car on est dans un contexte où on a la “pression du résultat”.


Ceci est la même chose pour le coréen.

Parler qu’en coréen au travail, est-ce difficile ?

Ce n'était pas ma première expérience de travail en Corée du Sud, mais c’est la première fois que mon manager ne me parlait qu’à 100 % en coréen.


Et ceci, même au téléphone. Selon moi, parler en coréen au téléphone est le niveau le plus difficile, surtout sans écouteur et dans un environnement professionnel.


Lors d’imprévus par exemple, je me retrouvais à discuter en japonais aux clients et à répondre au téléphone en coréen pour résoudre des problèmes. Il m’arrivait parfois de confondre les deux langues !


Concernant les clients coréens, il y avait parfois des Gyopo (le terme Gyopo désigne un individu d’ethnicité coréenne étant né ou ayant vécu longtemps à l’extérieur du pays).


Il n’y avait pas de problème de communication, hormis avec quelques grand-mères (discuter en coréen avec les personnes âgées est le plus dur à comprendre).


90 % des clients étaient japonais, 10 % venaient de Hong Kong, de Chine, de Taïwan, de Singapour, etc. Je ne parlais presque pas en anglais au travail.

Les autres difficultés à surmonter

Même si ce travail semble simple, il y a parfois des moments de stress à bien gérer lors des rushs de clientèle.


Comme je vous l’ai dit, je travaillais seul. Lorsqu’on s’occupe de 4 à 5 clients en même temps, il faut savoir les accompagner dans le remplissage des formulaires, la préparation des colis et l’encaissement de l’argent.


Cela nécessite sang-froid, organisation et patience pour gérer les clients pressés ou avec des impératifs tels qu’un train ou un avion.


Ce qui change par rapport au métier de réceptionniste “classique”, c’est la gestion des colis. Il faut les préparer, les peser, calculer leur prix, etc.


Transporter les colis jusqu’à la camionnette du livreur peut être physique pour certains si vous manquez d’activité sportive.

Conclusion : une expérience enrichissante

J’ai adoré ce travail, et j’espère y retourner prochainement en temps partiel. De manière générale, le travail en hôtellerie est un excellent moyen pour rencontrer du monde et pratiquer des langues étrangères !


Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour travailler en Corée du Sud, il est primordial de bien maîtriser la grammaire coréenne pour échanger fluidement avec votre employeur et la clientèle.


C’est pour cela que j’ai créé un livre numérique que j’aurais rêvé avoir lorsque je me suis installé en Corée.


Vous allez pouvoir maîtriser pas moins de 60 points de grammaire et conjugaison, ainsi que tout le vocabulaire utile dans un cadre professionnel. Des exercices et des audios sont inclus !


[Cliquez ici pour vous procurer le livre numérique dès maintenant !]




Apprendre la Grammaire n'a jamais été aussi simple


Maîtrisez les bases du coréen rapidement avec mon nouveau livre spécialement pensé pour les autodidactes!


139 pages + 1 heure d'audio



© Copyright 2025 - Okei Corée

Politique de confidentialitéMentions légalesConditions de vente